Bataille de Burdigala

Un soleil de braise se couchait sur les noires collines environnant le Temple de Baine.
Ce terrain jadis verdoyant avait perdu de ses couleurs depuis qu’un mal millénaire s’était installé en ces lieux, et que le sol était secoué par le réveil des morts.
Le silence régnait partout. Les oiseaux, depuis longtemps, avaient rejoins des contrées plus hospitalières, et les rares mortels à passer par là prenaient bien garde à ne pas attirer l’attention des maîtres immortels du céans.
Le vent soufflant dans les arbres effeuillés était l’ultime complainte des vivants de naguère, condamnés à une terrible éternité.
Dans cette désolation, un cadavre décharné apparu, montant un destrier sorti des enfers. La fumée sortant de ses naseaux emplissait l’air d’une odeur de soufre, alors qu’il martelait de ses lourds sabots le sol craquelé.
Observant les alentours, humant l’air frai du crépuscule, la créature estima qu’aucun ennemi n’était aux alentours, et fit un signe de la main aux guetteurs sur les remparts de la cité du Temple.
Dans le seul bruit des pas des morts, l’armée de la goule Iona sortit en rang ordonnés des portes de la ville, et entama sa marche.
Au milieu de la horde de non-morts, Iona trônait sur son palanquin.

Ses espions venaient de revenir. Ils avaient subis des pertes, mais avaient pu neutraliser les sentinelles ennemies avant qu’elles ne donnent la garde.
Cela laissait peu de temps.
Par delà la mort, la goule avait conservé ses rêves et réflexions. Elle savait que le combat qu’elle allait mené était ardu, et qu’elle devait jouer toutes ses cartes.
Le temps était venu pour elle de combattre sa vieille rivale, la reine Patitounette.
Trop souvent, cette orgueilleuse s’était permise de la défier. Elle avait porté assistance à ses serfs et elle avait ostensiblement rejoins les rangs de ses adversaires les Settlers.
Iona avait mûrement préparé son projet, et élevé une armée en l’honneur du grand Nécromant.
A présent, elle était prête.
Ses squelettes, aussi morts soient-ils, avaient reçus un entraînement intensif, ses ateliers avaient assemblés sans cesse de nouveaux engins de sièges et ses sorciers avaient invoqués de nombreux destriers démoniaques.
La grande inconnue était de taille : les forces de l’adversaire. Iona n’avait pas voulu éveiller la suspicion de Patitounette, et elle n’avait usé que de stratagèmes, usant de la diplomatie pour tenter de deviner l’ennemi.
Ses espions avaient confirmés ses évaluations.

Après une heure vingt de marche, les morts-vivants étaient en vue des murs de Burdigala. Une centaine d’espions encerclèrent la cité pour éviter toute fuite, et le reste de l’armée se mit en ordre de marche. Les guetteurs n’eurent aucun mal à repérer tout ce mouvement, et l’armée ennemie se rassembla aussi vite qu’elle pu.

Iona donna quelques ordres brefs pour que les catapultes commencent à bombarder la ville, et descendit du palanquin. Elle revêtit son armure, et alla sur une colline surplombant ses troupes.
Les 1300 squelettes se déployèrent devant les murs de la ville, tandis que les 250 destriers démoniaques restèrent en retrait.
En face, l’armée ennemie, uniquement composée de cavaliers, se déployait dans un désordre qu’Iona savait feint, pour dissimuler la composition des forces.

Soudain, l’engagement commença. En un instant, les cavaliers gaulois face aux morts se mirent à cavaler vers les lignes squelettiques.
La tactique était simple. Les fanatiques de Toutatis se rueraient sur l’infanterie et briseraient les lignes. Les cavaliers druides viendraient couvrir leur retraite, avant que la garde d’élite de la reine, les hédouins, ne s’infiltre dans les brèches et massacre les squelettes impuissants.
Mais Iona avait prévu cela, et alors que les prêtres de Toutatis approchaient à grand train, les rangs des squelettes s’écartèrent, et les destriers démoniaques chargèrent les fanatiques, et en tuèrent la majorité avant qu’ils n’aient pu réagir, et se replièrent derrière les fantassins, qui reçurent vaillamment le choc des cavaliers druides.
Ce fut quand les hédouins chargèrent que la bataille s’engagea réellement, et les cris des blessés et le craquement des ossements se poursuivis pendant une heure.

Tout se passait comme Iona l’avait prévu.
Tout sauf ce mouvement sur le flanc droit. Une dizaine de fanatiques de Toutatis contournèrent la bataille et se dirigèrent droit vers Iona et son commandement. Des squelettes tentèrent de s’interposer, mais ils furent balayés par la charge furieuse des gaulois.
Iona enfourcha son destrier, et chargea, Umnorix à ses côtés. D’un premier revers, elle décapita un premier, et planta son sabre dans le ventre du suivant.
Quand elle se retourna, il restait six prêtres.
Un farouche corps à corps s’engagea. Iona était dans un état second. Elle sentait bien qu’elle subissait des coups, mais son corps déjà mort n’y pris pas garde, et elle continua jusqu’à e que tous les ennemis soient au sol.
Quand elle fut remise de son délire, elle se rendit compte qu’Umnorix gisait en morceaux, que les Toutatis étaient morts, et surtout qu’elle avait reçu des coups un peu partout… dont sur le visage, qu’elle avait jusqu’à présent préservé… Elle était défigurée !

Iona regarda autour d’elle. Partout, les combats s’achevaient. Les 700 cavaliers gaulois étaient morts, et elle avait perdu 750 troupes. Le village gaulois était sien.
La victoire était indubitable, mais son coût resterait à jamais gravé dans sa chair.
Et elle devait poursuivre la guerre, les troupes des autres villages se rassemblaient, et elle ne pouvait laisser cette menace perdurer.

<HRP: Je change de look >

OUAHHH... Quel roman!!! Je pense que tu ne pouvais pas faire plus court... lol...

Le plus court, c'est la dernière phrase! ^^

Celle-ci : "<HRP: Je change de look >"

Je te trouvais plus sexy avant... lol...

J'espère bien!
Mais j'aime faire évoluer mes personnages
Et puis, chez les goules, le concours de beauté est... inapproprié...

Oui, peut-être pour les autres joueurs, mais entre Goules, on a le droit d'avoir des affinitées...

Sans aucun doute.
Malheureusement, on ne peut pas avoir deux avatars :p

Magnifique récit, comme à l'accoutumée de notre cher Iona
J'ai lu le récit en écoutant cette musique : Arch Enemy - My Apocalypse
Ca collais parfaitement à l'ambiance

Merci, je vais prendre ca comme un compliment
Je connais pas ta musique, par contre...

Citation :

Magnifique récit, comme à l'accoutumée de notre cher Iona Smile
J'ai lu le récit en écoutant cette musique : Arch Enemy - My Apocalypse
Ca collais parfaitement à l'ambiance Wink

Oui oui, j'ai adoré Merci merci Iona !

Sinon, il est vrai qu'avec une musique comme "Paris Latino" par la Star ac', ça rends moins bien

C'est pas mal mais tu devrais remettre ton ancien avatar il étais plus sexy^^

Ponh... Ponh... puisque l'unanimité semble être en faveur de l'autre avatar, je le remet.

moi je trouve que l'autre te va bien

Bon, je vais ouvrir un sondage alors

Voilà